Historique
Le Maréchal Jean-de-Dieu Soult
Les débuts de sa carrière
Jean-de-Dieu Soult est né en 1769 à Saint-Amans La Bastide. Il s’engagea dans l’armée française à l’âge de 16 ans. Il passa par tous les grades inférieurs. Il fût nommé capitaine en 1793 à la suite d’une action d’éclat. 1794 fût une année très bénéfique pour lui puisqu’il obtint progressivement les grades de chef de bataillon, de colonel et de général de Brigade après avoir puissamment coopéré à la conquête de la Belgique. En 1799, il fût fait Général de division après l’action de Liebtengin (Autriche) où il réussit un coup stratégique en repoussant 30 000 autrichiens avec une armée de 5 000 hommes. Lors de cette même année il seconda André Masséna (maréchal de France de 1758 à 1817) en Suisse, puis par la suite en Italie. Il se fit distinguer et couvrir de gloire par les opérations qu’il exécuta autour de Gênes pour mettre fin à l’occupation de la ville par les Autrichiens.
L’empire
Il intègre la première promotion des maréchaux en 1804. L’année suivante, il fût mis à la tête du 4ème corps de la Grande Armée. Il commanda le centre à la bataille d’Austerlitz le 2 Décembre 1805 et de par son action, il entraîna la victoire. Il prit une part non moins glorieuse dans la campagne de Prusse, il gagna la bataille de Koenisberg et après ce succès il fût fait duc de Dalmatie. En 1808, il passe en Espagne où il fût opposé à Wellington (général britannique). Il se distingua dans le pays par la victoire de Burgos, il prit La Corogne, Séville et investit Cadix. En 1812, après le désastre de Russie, il se vit obliger de se rapprocher de la France. Il fit à travers l’Espagne une retraite qui est un chef d’œuvre de stratégie. Après quelques exploits en Allemagne, il revient sur le front espagnol, où il disputa le terrain pied à pied à l’armée anglo-espagnole qui marchait sur la France. Il livra à Wellington sous les murs de Toulouse le 10 avril 1814, un dernier combat où il tint tête avec 22 000 hommes à plus de 80 000 anglais et portugais. Il ne déposa les armes que quand les Bourbons eurent été assis sur le trône.
L’homme politique
Il se rallia après une courte disgrâce au nouveau gouvernement et accepta dès 1814 le poste de ministre de la guerre mais il s’est fait retirer ce titre peu de jours avant le 20 mars 1815. Il a été contraint à l’exil au retour des Bourbons et ne pût rentrer en France qu’en 1819. Il se dévoua au gouvernement de Louis-Philippe après la Révolution de 1830. Il réorganisa l’armée, prépara et fit exécuter en 1832 la glorieuse expédition d’Anvers. Jean-de-Dieu Soult représenta la France au couronnement de la Reine Victoria en Angleterre. Il redevint en 1839 ministre de la guerre et Président du Conseil. En 1847, il se vit contraint par son état de santé, à abandonner ses fonctions et reçut du roi Louis-Philippe, en quittant le pouvoir, le titre exceptionnel de Maréchal Général, titre que n’avait porté avant lui que Turenne, Villards et le Maréchal de Saxe. Soult était surtout un grand tacticien. Après la victoire d’Austerlitz, Napoléon le proclama « le premier manœuvrier de l’Europe ».
L’homme
Jean-de-Dieu Soult a laissé de précieux « mémoires » sur ses campagnes qui ont été publiés par son fils en 1854 et 1855 Il était aussi un grand collectionneur mais sa collection a été dispersée après sa mort.
A voir :
Le château de Soult-Berg (Berg était le nom de l’épouse du maréchal) fût construit en 1827. Il est aujourd’hui classé Monument Historique. Si le style Empire domine, le château témoigne des différents styles marquants du début du XIXème siècle. Il est situé au cœur d’un parc, lui aussi classé Monument Historique. Il est aménagé à l’anglaise et on y trouve des arbres centenaires. Plus de deux cents essences sont représentées dont certaines exotiques et rares (comme le sapin de Chine). La promenade dans le parc est en accès libre, pour la visite commentée du château il faut prendre rendez-vous. Se renseigner auprès de Monsieur PACAUD au 06 14 35 48 73
Quelques livres concernant le Maréchal Jean de Dieu Soult :
- Le Maréchal Soult de Nicole GOTTERI éditeur Bernard Giovanangeli
- Jean-de-Dieu Soult Collection "du Pays d’Oc" n°4
- Histoires anecdotiques de Jean-de-Dieu Soult Anacharsis COMBES éditeur Huc
Fondation et événements majeurs
Jadis il existait un seul Saint-Amans bâti au pied de la Montagne Noire le long de la rive droite du Thoré.
1225
Une poignée d’habitants désireux de s’affranchir de la tutelle seigneuriale, fonda une bastide sur l’autre rive du Thoré. Ainsi naquit Saint-Amans La Bastide, ville franche placée sous la suzeraineté directe de la Couronne de France. Très vite la nouvelle cité s’entoura de remparts et fut communément désignée sous le nom de Saint-Amans vilamendre (ville de moindre importance) par opposition au Saint-Amans primitif (sur la rive droite du Thoré) qu’on qualifia de vila mage (ville principale). Dès la création de Saint-Amans vilamendre le roi agit en maître et seigneur absolu sur cette ville, qui fût une des places fortes du Languedoc.
1572
En pleine guerre de religion les deux Saint-Amans s’affrontent pendant quatre jours, la ville restera finalement aux mains des protestants qui détruisent l’église initiale (du XIIIème) en 1581 afin d’édifier un Temple. Toutefois elle sera rebâtie 100 ans plus tard sous son vocable actuel de « Notre Dame de l’Assomption ». Le clocher de l’église du XIIIème a été conservé, il est un bon exemple de l’architecture régionale de cette époque. Après cette période de conflits, qui dure par intermittence pendant près de deux siècles, le commerce se développe et voit apparaître à Saint-Amans-Soult la production de verre par les gentilshommes verriers. Ces derniers s’installent sur les premiers contreforts de la Montagne Noire qui leur offre les matériaux de base (le bois et la silice) indispensables à leur activité. Ces artisans ont laissé sur le territoire de la commune un précieux témoignage de leurs activités. En effet, plusieurs fours verriers datant du XVIIème sont encore visibles. Des travaux de restauration de ce précieux et rare patrimoine ont débuté en 2002 et se poursuivent grâce au concours des partenaires locaux.
1806
Le Baron Gary, Préfet du département du Tarn proposa la réunion des deux villages (se trouvant de part et d’autre du Thoré) en une seule commune. Mais les deux municipalités s’y opposèrent farouchement.
1851
Le 3 décembre, la ville de La Bastide de Saint-Amans prit définitivement le nom de Saint-Amans-Soult en reconnaissance à ce grand soldat et homme d’Etat que fut le Maréchal Jean-de-Dieu Soult originaire de la commune.
1939-1945
Des résistants prennent le maquis et se rencontrent dans le Château du Maréchal Soult afin d'organiser la lutte face à l'envahisseur nazi.
Sous vos pas, l'histoire du bourg
En suivant les clous piétonniers, suivez l'histoire de l'ancienne bastide...
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Héraldique de Saint-Amans-Soult
Son blasonnement est : D'argent à trois fleurs de lys de sable.